Kawasaki GPZ 550 Café Racer

Comme expliqué dans la présentation de la moto en début de ce blog, j'ai acheté cette GPZ ZX550 de 1984 non pas avec son réservoir d'origine, mais avec un réservoir de Z650 B (début des années 1980) dont la forme et la simplicité sont bien mieux adaptés au projet. C'est tant mieux, et je n'aurais de toutes façons pas gardé le réservoir d'origine de la ZX550. Voici pourquoi :

Réservoir d'origine de la GPZ ZX550 "Unitrack"

Le réservoir d'origine de la ZX550 n'est pas adapté à un projet café Racer pour deux raisons.

Il dispose d'une grosse console à affichage LCD sur l'avant, assez inesthétique et inutile pour un Café Racer.

Du coup, si on la retire, elle laisserait un trou béant à l'avant du réservoir. Pas possible.

le profil de sa ligne inférieure n'est pas rectiligne.

On voit bien sur cette photo que la ligne inférieure du réservoir, qui épouse la ligne du carénage avant et du cache latéral, est en forme de "S" et pas en ligne droite horizontale.

Or, comme expliqué dans ce post, la fondation esthétique d'un Café Racer passe par une ligne parfaitement horizontale de l'avant à l'arrière de la moto.

"Le Café Racer est définit par une ligne horizontale qui va de l'avant à l’arrière de la moto. Elle suggère la vitesse et la rigidité. C'est la première ligne que l’œil voit et c'est elle qui va guider le regard le long de la moto. Il est préférable que cette ligne soit ininterrompue."

Réservoir de la Z650 B

Ce réservoir que j'ai eu la chance d'avoir eu avec la moto est lui au contraire parfaitement adapté au projet Café Racer. C'est un réservoir à l'ancienne, en goute d'eau, sans artefacts inesthétiques et inutiles comme cette console LCD de la ZX550, et il a une ligne inférieure bien horizontale, qui sera parfaitement alignée avec la selle.

Rénovation du réservoir

Ce post est daté d'aujourd'hui, mais le décapage du réservoir qui commence ce jour va s’étaler sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et je complèterai ce post au fur et à mesure de l'avancement, avec les dates.

Même s'il est globalement en bon état, ce réservoir a quand même quelques petites bosses et enfoncements, et devra être rénové (mastic, apprêt, peinture). Je ne sais pas si je ferai tout le boulot moi même. Le boulot de carrosserie me gonfle un peu, et je n'en ai pas un très bon souvenir quand j'avais rénové ma CB125 de 1984 en 2003, je me souviens que j'avais bien galéré. Je me suis renseigné chez un carrossier du coin, et il me prendrai 100€ pour réparer et apprêter le réservoir si je lui amène complètement décapé. Je n'aurai plus qu'à la peindre quand j'aurais décidé de la couleur. Ce prix est tentant.

Il me faudra aussi bien inspecter l'intérieur du réservoir pour des signes de rouille. Si c'est le cas, il faudra traiter l'intérieur, et c'est encore un coût supplémentaire : le kit de traitement des réservoirs rouillés Restom coute presque 60€ pour un réservoir de 15 à 25 litres. Par le trou du bouchon de réservoir, ça a l'air d'aller, mais je vais acheter une petite caméra endoscopique pour inspecter le reste et être sûr qu'il n'y a pas de mauvaise surprise ailleurs.

J'ai un bouchon à clé en bon état, même si le joint de bouchon gagnera sûrement à être remplacé. Je n'ai par contre pas le robinet de réservoir, mais ça, ça fera l'objet d'un autre post.

Je retire le bouchon et les signes "Kawasaki" qui même s'ils sont un peu sales, sont encore en très bon état et vont pouvoir être remis une fois nettoyés quand le réservoir sera repeint. Et entre deux couches d'apprêt ou de peinture des étriers et autres pièces, je vais donc commencer à retirer la peinture du réservoir.

Vu la surface de peinture à retirer, je ne me sens vraiment pas de le faire à la sableuse, et j'essaie donc un décapant chimique. Il me reste un vieux pot à peine entamé de décapant universel V33. Je dis "vieux", c'est un euphémisme ! J'avais acheté ce produit quand j'avais rénové mon CB125 de 1984, et c'était en 2003 ! Mais ce produit de 17 ans, n'a pas séché, et a l'air d'avoir gardé toutes ces propriétés !

08/05/2020

Après la première application sur la partie supérieure gauche, c'est le vernis qui s'est dissout et que je peux retirer à la spatule en bois.

Je peux aussi retirer la peinture en grattant à la spatule en métal

10/05/2020

J'applique du décapant sur la partie supérieure droite...

... et termine de gratter à la spatule la peinture du côté gauche.

11/05/2020

Je reprends le réservoir...

... et commence à gratter la peinture sur la partie supérieure droite. Elle vient moins bien que sur la partie supérieure gauche, surtout l'apprêt (zones blanches) qui s'est moins bien dissout. Je vais devoir en remettre pour retirer ces traces d'apprêt.

14/05/2020

Toujours au décapant chimique, je retire à la spatule le plus gros de la peinture sur les faces qui restent.

Je n’arrive par contre pas à avoir les contours et la collerette de l'orifice de remplissage. Il faudra surement sabler...

Face inférieur. Je mets du décapant sur les parties planes.

Je gratte à la spatule...

... et fignole au papier de verre.

Je veux éviter le sablage tant que faire se peut, je finis donc la face supérieur à la ponceuse.

Et c'est pas mal !

J'utilise la Dremel avec différentes brosses pour retirer la peinture des interstices...

... et des rebords soudés.

15/05/2020

Après avoir laissé du décapant toute la nuit sur le milieu de la partie inférieur, je décape à la brosse métallique circulaire, car la forme arrondie et concave du réservoir à cet endroit ne me permet pas d'utiliser la spatule.

Finalement, après un bon nettoyage pour retirer le reste de décapant, je me résous à finir la face inférieure au sablage. C'est un peu long, d'autant que le réservoir est gros et difficile à manipuler dans la cabine de sablage, mais ça marcha bien.