J'ai acheté un kit peinture moteur chez
Sprido Peinture. En effet, après la lecture de plusieurs forums, cette marque est très souvent préférée à d'autres, et en particuliers aux plus connues, comme par exemple Restom, qui malgré sa notoriété a de très mauvais retours sur les forums. Les expérences sont au contraire très bonnes avec Sprido.
J'ai aussi bénéficié de très bons conseils de la part du vendeur, par email comme par téléphone.
Sur ses conseils, j'ai acheté ce kit :
http://www.sprido-peinture.com/peinture-moteur-pour-moto/1484-peinture-moteur-moto-collection.html
Il s'agit d'un kit comprenant 250 ml de peinture haute
température + un kit bi-composants 250gr noir, comprenant la peinture, le diluant, le durcisseur,
un gobelet et une notice. La peinture haute température est destinée au bloc cylindres et à la culasse, la peinture bi-composants qui est une peinture polyuréthane, est destiné aux autres pièces du moteur.
Comme la plage de température pour appliquer ces peintures se situe entre 20°C et 25°C, je ne peux pas peindre dans l'atelier, où il regne en ce mois de janvier une température bien trop basse, autour des 10°C je pense. Et je ne peux pas le chauffer (trop vaste, trop mal isolé, pas de chauffage puissant à disposition)
J'improvise donc un atelier peinture dans une salle de bain de la maison que l'on utilise jamais. La taille de la pièce est suffisante, et je peux la chauffer. J'installe deux planches sur tréteaux et je déménage le compresseur.
Les axes de papillon des carbus 2 et 3 se ressemblent, seule leurs longueurs diffèrent. Je fais cette photo pour me remémorer lequel est lequel.
J'installe d'abord les pièces qui vont être peintes à la peinture polyuréthane bi-composants : carters, caches divers, corps de carbu...
... et petites pièces détachées
Le lendemain, la température est de 22°C, on peut donc commencer la première couche.
Bon c'est un peu la cata au niveau du brouillard de peinture. Je n'ai pas pensé à la ventilation. Pour la deuxième couche, le lendemain, j’installe donc un ventilo à la fenêtre, pour évacuer tant bien que mal le brouillard de peinture noire. Mais il se dépose quand même partout, sur le sol, le lavabo, les toilettes, la douche... bref, il va y avoir un grand nettoyage à faire une fois tout ça terminé !
Deuxième couche.
Le jour d'après, une fois les pièces peintes à la peinture polyuréthane bi-composants sèches, c'est au tour du bloc cylindre et de la culasse d'être peints, cette fois à la peinture haute température.
J'ai de nouveau appelé
Sprido Peinture pour avoir des conseils, ils sont très réactifs et très serviables. Je recommande vraiment.
La température dans la pièce est toujours parfaite.
Le ventilo est en place.
La peinture haute température est plus facile à mettre en œuvre que la
bi-composant, car il n'y a pas de mélange à faire. Elle est prête à
l'emploi, même pas besoin de la diluer. On la met dans le godet du
pistolet, et c'est tout.
C'est au niveau du nettoyage du matériel qu'il faut être vigilant. Cette peinture étant une peinture à base silicone, si le pistolet n'est pas parfaitement nettoyé après application, ça posera problème lors de sa prochaine utilisation avec un autre type de peinture. Il faut donc vraiment bien tout nettoyer au diluant cellulosique, sans rien laisser au hasard.
Cette peinture ne doit d'appliquer qu'en un voile couvrant, en 2 passages croisés, et sutout pas en plusieurs couches. En effet, même si elle deviendra sèche au toucher, ce n'est qu'avec la montée en température du moteur qu'elle durcira, et qu'elle deviendra résistante aux hydrocarbures. Or pour cela, il faut que son épaisseur soit très fine. Si on charge trop, les couches supérieures auront du mal à "cuire", voire ne durciront pas suffisamment et resteront sensibles aux hydrocarbures.
Le lendemain, je retourne les deux pièces pour peindre, toujours en un voile, les faces inférieures. Avec les ailettes, pour que la peinture aille bien partout, ce n'est pas évident de ne pas "charger", mais je fais de mon mieux pour juste couvrir toutes les surfaces.
Température toujours au top.
Et voici les faces inférieures peintes.
Deux jours plus tard, je me remets à la peinture polyuréthane car je me suis aperçu qu'il faut faire des retouches sur les petites pièces détachées.
Sur certaine, c'est fait...
... mais sur d'autres, la peinture est passée sur l'autre face, et ça a tout gâché. Il faut savoir aussi qu'avec cette peinture, plus on passe de voiles (espacés de 5 à 10 minutes), plus la peinture brille.
Après une autre séances de retouches sur une seule face, je comprends (enfin !) que pour avoir un aspect parfaitement homogène, il faut peindre toute la pièce d'un coup, sinon, il y aura toujours une différence entre la face sèche et la face qui vient d'être peinte.
Pour cela, je ne peux pas peindre les pièces sur la table comme je l'ai fait pour les retouches, mais il faut de nouveau les supendre. Tendre un câble comme je l'avais fait le premier jour pour les suspendre ne m'avais pas donné satisfaction car j'étais à contre jour avec la fenêtre, et les pièces bougent sous la pression de l'air du pistolet. Je les suspends donc plus solidement à un chevalet improvisé avec vieux tréteau.
Pour le sélecteur de vitesses, après la seconde retouche, seul le bout arrondi était encore à retoucher. Pour ne pas repeindre toute la pièce, je la cache dans un sac plastique bien fermé avec du ruban adhésif de masquage. La limite entre les deux couches (entre la partie de la pièce qui est dans le sac et celle qui est à l'extérieur) ne sera pas visible car cachée sous le patin en caoutchouc.
Maintenant, il faut nettoyer la salle de bain qui est noire de peinture 😂😂😂 !
