Ma cabine de sablage

Je me suis fait une cabine de sablage avec les moyens du bord. J'ai dépensé à peine plus de 70€ car je n'ai utilisé quasiment que des matériaux de récup qui trainaient dans la maison.

La base de la cabine est la vieille niche de chien des anciens propriétaires qu'ils avaient laissée dans la maison. Comme nous on est plutôt chats (on en a 5 !), elle ne servira jamais. Autant lui donner une seconde vie.

J'ai acheté sur internet :

• Un pistolet de sablage pour 18,59 € + 3 € de port ) 21,59 €
• Une paire de gants de sablage 14,59 € + 3 € de port = 17,59 €

Puis chez Brico Dépot :

• 2 manchons en PVC diam 125mm : 2 x 2.80 € = 5.60 €
• 2 colliers Serflex pour les manchons : 2 x 2.05 € = 4.10 €
• 1 grille d'aération PVC pour 2.95 €
• 1 néon 60cm 18w pour 7,90 €
• 6m de joint de fenêtre autocollant pour 5,40
• 1 plaque de plaxiglass 50cmx1m pour 10,90 €

TOTAL = 76,03 €

Comme au bout du compte que je ne me suis pas servi de la grille d'aération et d'un des deux manchons, j'en ai eu en fait pour

TOTAL = 70,28 €

On voit sur la photo des attaches à grenouillère, que j'avais chez moi. Mais je ne m'en suis finalement pas servi.

La niche du chien était isolée par des panneaux de polystyrène que j'ai retirés.

Il y avait de la vie là-dedans ! Beuuurk !

Il me restait un bout de grille acier de quand j'avais fabriqué le pare-feu pour notre cheminée. Parfait pour faire l’ouverture qui permettra de récupérer le sable dans un bac.

Une fois la grille fixée, j'ai bouché tous les jours entre les lattes avec de la pâte à bois, afin de rendre la cabine la plus hermétique possible (pour éviter de perdre du sable, et d'envoyer de la poussière dans tout l'atelier)

Puis j'ai bouché les plus gros espaces au silicone blanc.

J'ai acheté un panneau de plexiglas de 1m x 50cm pour faire la vitre. L'ouverture sera découpée dans l'une des deux pentes du toit de la niche.

Après ça, je fais les découpes pour passer les bras dans la cabine. L'idée est de faire une ouverture circulaire, puis d'y rentrer en force les manchons PVC de 125mm de diamètre, qui permettront d’accrocher les gants de sablage avec les grands colliers Serflex .

Les manchons sont en fait trop long et empêchent les mouvements du bras, je décide donc de découper une pièce en deux pour faire deux manchons plus courts.

Voilà les manchons rentrés en force (pas de colle, pas de vis) dans les ouvertures.

J'y accroche les gans avec les longs Serflex

 

Ça le fait !

Il faut maintenant boucher l'ouverture de la niche. Je récupère d'autres panneaux pour faire une petite porte, qui s'ouvrira grâce aux charnières récupérées sur le toit de la niche qui s'ouvrait. Ça permet du coup d'avoir une trappe de chargement latéral.

Je jointe avec du joint de fenêtre autocollant.

Avec un petit loquet, et le tour est joué.

J'installe alors le néon, car il faut un éclairage à l’intérieur de la cabine.

Afin qu'il éclaire dans la bonne direction (la direction dans la quelle on regarde la pièce que l'on sable), il faut le mettre devant la pièce, et ne pas tomber dans le piège de la mettre au plafond, ce qui mettrait l'éclairage derrière la pièce, et la zone que l'on sable serait alors dans l’ombre.

Mais pour ne pas non plus avoir la lumière dans les yeux au premier plan, ce qui serait extrêmement gênant, j'y mets un cache (fait dans un rail électrique en galva)

Un interrupteur, lui aussi de récup, permettra d'allumer et d'éteindre le néon.

Franchement, ça le fait.

Je perce alors un trou pour le passage du flexible d'air.

Et voilà le pistolet de sablage dans sa cabine.

Un vieux baril étanche de canoé me sert de récipient pour le sable (en fait, des billes de verre, car comme je vais principalement sabler des pièces en alu (moteur de la moto), il vaut mieux microbiller que sabler. J'ai donc acheter 25kg de microbille de verre)

Je fais aussi une ouverture pour y connecter un aspirateur, au cas ou la poussière à l'intérieur de la cabine devienne trop important et doit être  évacuée. J'utilise comme manchon une vieille rallonge de tuyau d'aspirateur découpée.

Je jointe alors la toit avec du joint de fenêtre autocollant.

Je ne fixe pas le toit à la cabine, je veux avoir l'option de pouvoir l'enlever. Les deux panneaux sont reliés par des charnière, ce qui me permet de n'ouvrir qu'un battant seulement.

Premiers essais de sablage, il faut que je vois si ça marche, même si la cabine n'est pas terminée.

Franchement pas mal !

Je fixe alors un bac de récupération sous la grille. C'est une simple boite de rangement en plastique, accrochée par des crochets vissés dans le bois, qui me permettent de la faire glisser comme un tiroir pour la mettre et la retirer.

Je retire la cabine des tréteaux où elle était posée pour la construction, pour y mettre des pieds qui la mettront à l'exacte bonne hauteur de travail. Les pieds sont faits à partir d'un cadre de porte inutilisé.

Comme je la veux un peu ajustable en hauteur , je mets des inserts filetés pour y visser des pieds. Ce sont de simples jonctions filetées M8 en acier, coupées en deux, et entrés en force dans un trou de diamètre 12mm percé dans dans le pin.

Avec les pieds vissés.

Et la voilà sur ses pieds, et sous tous les angles.

Elle a maintenant pris place dans un coin de l'atelier.

Et voici ce que donnent de vieilles pièces de moto de 35 ans, microbillées. En l’occurrence, le sélecteur de vitesses, et deux supports moteur.

Super résultat, je suis satisfait !

La cabine a cependant encore des défauts :

• son volume trop important, ce qui fait que les microbilles sont dispersées sur trop grande surface. Mais c'est vrai que je vais pouvoir y sabler du coup de grosses pièces, comme les roues.
• le fond plat n'est pas non plus super pratique, car il faut balayer régulièrement les microbilles pour les faire entrer dans l'ouverture du bac de récupération. Un fond en "entonnoir" serait plus pratique, car elles glisseraient directement dans le bac de récupération.
• le réservoir de microbille mériterait aussi d'avoir un fond conique, afin que les microbilles glissent toutes seules dans le fond, vers la bouche du tuyau d'aspiration.
• Elle manque encore d'étanchéité : la poussière passe vers l'extérieur, et je perds des microbilles de verre à certains endroits.

Ce sont des choses à améliorer, mais pas dramatiques, et elles n’empêchent en aucun cas cas le travail. Et je suis content de pouvoir microbiller moi-même mes pièces à volonté, dans cette cabine qui ne m'a vraiment pas couté cher.

Modifications

 03/08/2019 : Le bac de récupération

La système de crochets qui maintient le bac de récupération de média juste sous la grille n'est pas idéal. La bac glisse mal, les nervures des rebords se prennent dans les crochets, et quand il est plein, il est hyper lourd et très dur à décrocher.

Il faut donc que je puisse le laisser au sol, mais il me faut une sorte de gaine qui guidera le média depuis la grille du fond de la cabine, jusqu'au bac.

Je découpe pour cela le fond d'un gros sac poubelle, ce qui me donne une gaine large et longue.

Je l'agrafe au plancher de la cabine, et le tour est joué.

26/08/2019 : Réduction du volume de la cabine

La cabine est très vaste, et je n'utilise toujours que la moitié de la surface du fond. Mais le média de sablage, lui, va partout, et le ramasser à la balayette au fond de la cabine m'oblige à me contorsionner, alors que je n'utilise pas cet espace. Comme je change aujourd'hui la vitre en plexiglas à travers laquelle je ne vois plus rien tellement elle est dépolie par les projection du sablage, je me sers de l'ancienne vitre qui, coup de bol, a presque pile poil les dimensions de la cabine en son milieu.

Un peu de scotch américain pour fixer tout ça, et le tour est joué !

01/09/2019 : Déplacement de la bouche d'apiration

J'avais oublié de déplacer la bouche d'aspiration de poussière qui était auparavant au fond de la cabine.. C'est chose faite car c'est vraiment nécessaire pour y voir à peu près quelque chose quand on sable, en particulier au bicarbonate de soude (la poussière devient vraiment fine et très volatile).