Kawasaki GPZ 550 Café Racer: Nettoyage, ponçage et électrolyse

Je commence à être coincé par l'attente des premières pièces en provenance de Chine, commandées sur Aliexpress début mai. En particulier la selle, sans laquelle je ne peux pas positionner le réservoir correctement, souder des équerres de fixation, raccourcir la boucle arrière, et couper les équerres du cadre inutiles.

Donc je vais faire du nettoyage. J'ai en effet une caisse avec des pièces d'origines que j'ai eues avec la moto, et que je vais réutiliser. Mais elles nécessitent un bon coup de nettoyage !

Il s'agit des vis de disques de frein, des brides d'échappement, des colliers d'échappement, et des demi lunes d'échappement. Certaines de ces pièces sont dans une boite en plastique dans laquelle de la colle a du couler chez l'ancien propriétaire de la moto. Un genre d'Araldite ou je ne sais pas quoi, car c'est très collant, mais encore assez mou pour pouvoir les tirer, avec force, de cette glu.

Impossible de les poncer avec cette colle dessus, je les fais donc tremper dans un bain d'acétone. Et c'est très efficace, l’acétone dissout très facilement et très rapidement cette colle.

Du coup, je peux nettoyer les vis de disques de frein à la brosse métallique. Je m'aide de ma perceuse pour les faire tourner, c'est plus pratique qu'à la main.

Et voilà le jeu complet complètement décapé.

Pour les demi-lunes d'échappement, le problème est plus grave. Elles sont vraiment rouillées, et je vais donc les dérouiller sans efforts, à l’électrolyse.

C'est une excellente méthode pour retirer la rouille. Je l'avais expérimenté lors de la construction du Roadster, et répété plusieurs fois, car c'est vraiment très efficace. Je ne vais pas revenir sur la méthode ici, car j'avais fait un post très complet à ce sujet, avec le mode opératoire et les précautions à prendre, dans le blog de la construction du Roadster.

Je suspends donc mes demi lunes avec des pinces croco métalliques sur mon électrode. L'électrode est un vieux repose fer à repasser d'une table à repasser, et les pinces crocos sont des accroches rideaux de chez Ikea ! Ce qui est important, c'est que les contacts éléctriques se fassent entre les pièces à dérouiller, l'électrode et les pinces. Je ponce donc un peu les demi-lunes pour découvrir de métal.

Je m'étais fait il y a quelques temps un bac à électrolyse pour des besoins domestiques, un peu mieux que celui que je m'étais fait en Suède, car parfaitement circulaire et avec électrode "cage" (faite avec des tiges filetées M12), idéale pour le procédé.

Et plutôt qu'une batterie qui se décharge assez vite, j'ai un chargeur 12v simple qui fournit assez de courant pour l'opération. Je dis simple, car les chargeurs modernes ont des protections de partout, et peuvent ne pas marcher du tout pour l'électrolyse détectant "un niveau de batterie trop faible". Un vieux chargeur sans toute cette électronique est donc parfait pour l'opération.

Voilà l'apparence d'une demi-lune après quelques heures d'électrolyse. La rouille a été décollée, et il s'est formé un dépôt noir qui se retire facilement à l'eau et au savon.

Après un petit coup de brosse métallique pour fignoler, voilà l’apparence de la même demi-lune. Toute la rouille a disparue, sans efforts. Bien sur, ça ne recompose pas le métal, et l'acier qui a été converti en rouille en vieillissant a disparu, laissant des marques.

Je fais pareil avec les autres.

Et voilà le résultat.

Par contre, si je laissais ces pièces à l'air libre, la rouille se réinstallerait progressivement immédiatement. Je les stock donc dans un bain de dégrippant pour ne pas qu'elles ré-rouillent.